Le Pays du Soleil Levant et ses Virtuoses (partie 2)

La vie dans l’okiya :

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Okiya

GEISHA plan okiya !!!

Intérieur okiya

 

 

 

 

 

 

 

 

Personnel dans une okiya au XXe siècle :

Les okiya étaient composées d’une okasan, qui était en général une ancienne geisha, 5/6 geisha et 2/3 petites filles de moins de 12 ans appelées taabo, 2 femmes appelées banba qui avaient pour rôles de faire la lessive et de cuisiner, un serviteur qui était chargé d’escorter les geisha lors des soirées ainsi que de racoler les clients à l’entrée. Dans chaque okiya il y avait une prostituée officielle pour obtenir une autorisation d’exploitation. Il y avait aussi les yarite-baba, des vieilles femmes qui jouaient un rôle d’entremetteuse entre les clients et les geisha. Pour sortir de cette vie austère, elle espéraient qu’un de leurs protecteurs les épousent. Rêve rarement réalisé pour elles.

Petit secret : Oyuki, une des plus grandes geiko de tous les temps, avait pour protecteur George Morgan, un milliardaire américain qui avait fini par l’épouser (après la seconde guerre mondiale).

Aujourd’hui :

Dans une okiya ou yakata (résidence) vit l’okasan (patronne), trois ou quatre maiko et geiko. Dans un hanamachi, il y a une hiérarchie à respecter : L’ancienneté prévaut sur l’âge ; une geiko sera toujours appelée onesan (grande sœur) même si elle est âgée et une maiko et une geiko devront toujours obéissance à l’okasan qui est leur aînée. De même, pour les clients qui sont en général appelés oniisan (frère aîné) quel que soit leur âge, lors d’un banquet parrainé par une entreprise, ils sont appelés shachosan ou shassan (chef d’entreprise) afin de respecter l’ancienneté de la personne.

Petit secret : Les geiko et maiko doivent se restaurer avant de se rendre aux banquets car il leur aient interdit d’y manger. Elles rentrent à l’okiya après minuit, prennent un bain, se changent et grignotent avant de se coucher vers 2h du matin.

Les danna :

Les geiko ont, parfois, un danna. C’est un homme qui peut être marié, une personne influente, qui a une situation financière confortable, et qui est un client assidu. Pour qu’il puisse avoir une relation privilégiée avec une geiko, il doit consulter l’okasan et celle-ci fera l’intermédiaire entre les deux personnes concernées pour sceller l’accord. Il subvient aux besoin de la geiko en lui versant une rente mensuelle qui couvre le loyer et les frais de fonctionnement et peut lui acheter des kimonos. Comme dans tous les “couples”, il peut y avoir des ruptures. Si la décision vient du danna, il s’entretient avec les okasan de l’okiya pour leur faire part de son choix et tous se mettent d’accord sur la somme à verser à la geiko ; et cette rente sera encore versée les 3 prochains mois. Cette démarche s’appelle le mazu. Si la décision vient de la geiko, elle en fera part aux okasan qui, dans un premier temps, essaieront de la dissuader mais si la geiko campe sur ses positions, les okasan en informeront le danna et celui-ci n’aura rien à verser. Aujourd’hui, on constate que peu de geiko ont des danna à cause de plusieurs critères : le rythme dense de la vie moderne qui laisse peu de place aux traditions et aussi le manque d’intérêt pour les arts traditionnels.

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Les différences entre maiko et geiko :

La maiko : femme qui danse. Avec son kimono, appelé hikuzuri, aux couleurs éclatantes, sa coiffure élaborée et ses kanzashi (peignes) ornementaux, elle attire les regards. Le kimono à traîne avec de longues anches amples, dont les épaules sont retroussées comme celles d’un enfant, est représenté par des couleurs vives et se porte avec un obi (longue ceinture) qui tombe jusqu’aux cheville et des okobo (socques de bois) de 10 cm de hauteur. La particularité de ce kimono à traîne se trouve au niveau du long naga-juban (la combinaison) qui dépasse en bas est de couleur rouge comme l’eri (col). De plus, l’obi-age (longue et étroite bande de soie qui permet de maintenir l’obi en place) est souvent rouge avec des motifs dorés et argentés.

La maiko arbore 5 coiffures au total durant sa carrière d’apprentie. La première est le ware-shinobu qui est portée au début de la formation, l’ofuku, la katsumana, le yakko-shimado et pour finir le sakko. Les 3 dernières sont pour les cérémonies. Les 2 bandes de peau ot un effet décoratif visant à mettre en valeur la beauté et la longueur du cou. Les 3 bandes sont pour marquer les occasions.

ware-shinobu

Ware-shinobu. Coiffure portée au début de la formation de maiko.

ofuku

Ofuku

yakko-shimada

Yakko-shimada. Coiffure pour les cérémonies

Petits secrets : Une maiko se rend chez le coiffeur 1f/semaine afin de pouvoir porter ses coiffures élaborées.  toujours élégante. Cela coûte très cher et prend du temps, 40 mn. Le reste de la semaine, elle doit dormir la tête posée sur un omaku (oreiller en bois laqué rectangulaire surmonté d’un petit coussin) afin de ne pas défaire sa coiffure.                                                                                                                                                                                          

Les épingles à cheveux sont si pointues qu’elles peuvent servir comme moyen de défense contre les clients trop entreprenants. De plus, le corail permet de tester le saké pour voir s’il est empoisonné et celui-ci se brise en présence d’une substance chimique.

GEISHA maquillage

Pour le maquillage, la maiko se maquille avec de l’oshiroi (poudre blanche mélangée avec de l’eau, appliquée sur le visage, la nuque et le cou après avoir mis de l’huile de camélia protectrice). Ensuite, elle applique un fard à paupières rouge, de l’eye-liner noir et du rouge à lèvres rouge.

Une maiko devient geiko, en moyenne, au début de la vingaine. Ce changement se statut est marqué par une tradition appelée erikoe: changement de col. Celui-ci est luxueusement brodé de fil d’or et d’argent et est remplacé par un col blanc. Le mois précédent l’erikoe, la maiko portera la coiffure sakko. On coupe le haut de ses cheveux ramenés sur le dessus de sa tête, de cette façon, la maiko exprime son désir de devenir geiko. Le mizuage, qui signifie défloraison, est une étape qui marque la fin de l’apprentissage de la maiko au passage de l’âge adulte. La virginité de la jeune fille est mise aux enchères mais cela reste symbolique. Les relations sexuelles entre l’acheteur et la jeune fille ne sont pas obligatoire.

sakko

Sakko