Equipier polyvalent dans un fast food

Equipier quick experience lillelettré

Aujourd’hui cela fait 9 ans que s’est terminé mon contrat étudiant d’équipier chez Quick. Un 25 décembre. Beau cadeau de Noël vous allez me dire !

C’est encore plus le cas lorsque l’on quitte un job d’étudiant pour rentrer un peu plus dans la vie active. L’histoire commença par un ultimatum fixé par mon père au début des vacances de Noël 3 ans avant cette fin de contrat : 15 jours pour trouver un job étudiant !

Les premiers jours sont les plus compliqués : tu commences à gérer deux emplois du temps a la fois. Ton emploi du temps étudiant (où tu n’es pas obligé d’aller en cours) et ton emploi du temps de nouveau salarié le weekend. La première expérience la plus marquante fût la plonge. C’est le genre de corvée qui te donne de suite l’envie d’arrêter. Cela s’est produit deux weekends de suite, soit 40h de plonge au total, sans compter la salle a nettoyer par la même occasion.

Tu es un employé polyvalent ou bien ?

Tu te retrouves à tout nettoyer. Vraiment tout. Par exemple la salle et les toilettes. Comme m’avait dit mon responsable à ce moment-là : “t’as déjà eu un boulot pas marrant avant, ici, ça ne va pas changer”.

Après la période de “test”, je suis passé en caisse. Il existait une séparation femmes (en caisse/drive) et hommes (au grill). Certains hommes polyvalents pouvaient occuper tous les postes. J’ai donc été formé pendant les deux semaines suivantes par un tas de collègues différents, avec des méthodes plus ou moins douteuses. Tant que le client avait son plateau avec ce qu’il avait commandé, c’était gagné! C’est la qu’intervient la notion de gestion de caisse et de l’argent, le fameux nerf de la guerre. Il ne faut pas se tromper dans la monnaie que tu rends au client.

La première année s’est déroulée avec quelques aléas. Je pense plutôt avoir bien géré en caisse, fait un peu de drive à l’encaissement et un peu à la préparation de commande. Au bout de cette année, on m’a demandé si je ne voulais pas aller au grill, même si je n’avais pas trop le choix… J’ai été formé par la même personne qui m’avait formé la première fois en caisse. Le grill, c’est une autre ambiance, tu n’as pas la pression du client qui te regarde préparer sa commande, mais tu as celle du responsable de production, qui en plein rush te demandes des burgers dans tous les sens. Tu te retrouves perdu au bout de 10 minutes, tu as quelques indices pour pouvoir t’en sortir et l’aide des collègues sympa.

Là arrive le premier soir où tu accompagnes ton collègue qui fait la fermeture grill, 1h de plus que la fermeture du fast food. Il y avait une règle tacite qui disait : “celui qui accompagne, c’est celui qui gratte la plaque”. La fameuse plaque devait être propre comme un sous neuf tous les soirs ! Le Scotch-Brite et ta force sont tes seuls amis face à cette “épreuve”, et c’est encore plus évident quand il s’agit des premières fois ! Au bout de deux ans, gratter est devenu tellement facile que tu arrives à faire un concours avec les collègues pour savoir qui va le plus vite au bout de la besogne.

L’avantage au grill, c’est que tu peux râler sur la caisse et le drive qui ne t’annoncent pas les burgers spéciaux (sans fromage, sans tomates) ! La place du drive, en tant que runner, est plutôt pas mal aussi. Tu ne parles pas au client, tu es prioritaire sur toutes les demandes des autres. J’aimais bien ce poste, mais pas forcément mes collègues, je n’étais pas forcément d’une douceur avec eux quand j’étais à ce poste. Mais tu es prioritaire, donc tu n’as pas le choix. Ce qui me rassure c’est que je n’étais pas le seul à être comme ça, c’est le boulot et le poste qui le veut, tu es obligé d’aller vite.

Allez vite, c’est toujours ça qu’attends le client : il veut être servi vite et partir vite avec sa commande ! Tu n’as pas le choix que d’être un peu dur avec tes collègues, mais une fois que c’est fini, tu te retrouves à table avec eux et c’est oublié. On disait toujours que c’était la faute du client. Cependant, il faut aussi se rendre compte que même si on est équipier, on est aussi client. Un nouveau directeur nous a dit, après son premier weekend (ce qui signifie “restaurant géré par une équipe étudiante”) : “C’est le club Med ici ?”

L’ambiance était plutôt cool, on ne se prenait pas la tête, on était juste la pour bosser et on repartait le lundi en cours. Certaines personnes font encore partie de ma vie d’aujourd’hui après toutes ces années !

Ça n’a pas toujours été drôle d’aller bosser et de faire des semaines qui commençait le lundi matin à 8h et finissait le dimanche à 23h30, vu que tu mets en partie ta vie sociale de coté, tes amis que tu avais avant, mais que tu fais un tas de nouvelles connaissances avec des expériences différentes. Le coté rassurant (ou pas), c’est qu’eux aussi vivent la même chose que toi ! Finir le soir à minuit t’amène à sortir avec eux et revenir bosser le lendemain midi avec les mêmes personnes !

Des anecdotes, il y en a des tas en 3 ans et je ne pourrais pas toutes les raconter parce qu’il faut vivre le moment pour les comprendre.

Tout ceci pour dire, même si c’était pas drôle tous les jours, ça te montre ce que tu as envie dans ton boulot et ce que tu ne veux pas ! Mon cursus scolaire m’a servi à avoir un entretien, mais mon expérience d’équipier m’a permis d’avoir mon premier contrat dans mon secteur !

Alors les Quickos , à quand un nouveau rush a l’ancienne ?

About the Author

Avatar
Lapinture
Je fais semblant ! Mais je le fais tellement bien que je suis payé pour le faire . Putain d'ingénieur