Interview de Bertrand Crapez, auteur fantasy Lillois

 

Professeur de français depuis une vingtaine d’années, musicien, scénariste, passionné de jeux vidéo et également auteur, Bertrand Crapez publie le troisième tome des Chroniques des Prophéties Oubliées, L’héritier d’Asgard. Concernant l’histoire, elle ne connaît pas de temps mort. L’écriture est fluide et riche. L’occasion idéale pour évoquer son parcours, ses envies, sa vie en tant qu’auteur et de revenir sur la publication des deux premiers tomes de ces fameuses Chroniques, L’Héritier du Roi Arthur puis L’Héritier de l’Atlantide.

Vous pouvez retrouver Bertrand Crapez à la Fête de la Sorcière à Villeneuve d’Ascq le 20 et 21 octobre, au Salon du Touquet du 16 au 18 novembre, à la Foire du Livre de Bruxelles le 15 et 16 février, au Troll et Légendes à Mons le 20 et 21 avril ainsi qu’au Imaginales à Epinal du 24 au 26 mai.

En attendant, voici l’interview complète vidéo ainsi que la retranscription écrite juste en dessous pour ceux ayant oublié leur écouteurs dans le métro. (Merci a Tarmouille à la technique)

Bonjour Bertrand, merci de nous recevoir et de prendre part à cette interview pour Lille Lettré. Peux-tu, dans un premier temps, te présenter et nous parler de ton parcours ?

Cela fait une vingtaine d’années que je suis professeur à l’éducation nationale mais j’ai fait plein d’autres choses. Je suis musicien depuis une trentaine d’années et j’ai commencé mon activité d’écriture dans les années 2000 en tant que scénariste. Je me suis retrouvé sur deux gros projets, l’un à TF1 et l’autre à Canal Plus. Les projets dans le milieu audiovisuel peuvent souvent monter très haut et ne rien donner mais cela m’a donné le goût de l’écriture, l’écriture notamment visuelle et rapide. Je suis quelqu’un de très éclectique. Et concernant ma vie d’auteur, L’Héritier du Roi Arthur est mon premier roman publié. J’ai d’ailleurs une nouvelle corde à mon arc puisque L’Héritier du Roi Arthur, le premier tome des Chroniques des Prophéties Oubliées, vient d’être adapté en bandes dessinées. J’ai toujours un coup d’avance.

 

“Je me suis dit qu’il y avait autre chose, qu’il y avait les étoiles.”

 

Lorsque l’on s’intéresse à toi, on peut sciemment affirmer que la culture ”geek” t’est très familière. Qu’est-ce qui t’anime à côté de ton activité professorale ?

Je suis un geek pleinement assumé. En fait, l’écriture correspond à des histoires. Qu’est-ce qu’un geek ? C’est quelqu’un qui aime jouer, interagir, qui aime qu’on lui raconte des histoires, qui aime rêver et être fasciné.  Star Wars par exemple, c’est de la fantaisie rêvée, de l’aventure spatiale. J’ai grandi avec Goldorak, le Capitaine Flam et tout un monde qui me faisait rêver et qui me sortait du quotidien. Je viens du fin fond du Nord, dans une petite ville sidérurgiste où la ligne d’horizon, c’était le terril. Alors je me suis dit qu’il y avait autre chose que cela, qu’il y avait des étoiles.

Cela laisse rêveur. Tu as publié le premier tome de ta sage, L’Héritier du Roi Arthur (Zinédi, 2016), il y a de cela deux ans. Quelles ont été les raisons qui t’ont poussé à raconter cette épopée ? Et pourquoi dans ce registre fantaisy particulier ?

Quand j’étais étudiant en lettres, j’ai caressé le rêve d’être professeur de littérature médiévale, ce qui ne s’est pas réalisé. Cependant, j’ai gardé un fort goût de cette littérature qui est très austère. La vraie litté’ du XIIème voire du XIIIème, on n’y va pas pour s’amuser. Mais maintenant que je dois l’enseigner pour mes élèves, je me suis rendu compte qu’ils ont besoin que cela soit emballé dans un univers plus abordable et agréable. Et par ailleurs j’aime beaucoup la fantasy en parallèle. De ce fait, le médiéval fantastique est un genre qui permet d’allier les deux. Tolkien, un linguiste confirmé ayant créé son univers en est le représentant number one ; c’est mon mentor. Il faut donc réussir à parler du Roi Arthur à la fois, pour les ados mais également pour les adultes qui aiment cet univers et qui n’y connaissent pas grand chose pour que cela soit, au final, très plaisant. De surcroît, j’aime beaucoup les mythologies en général : les Nordiques, les mythologies méditerranéennes… Mon projet est de divertir et d’apprendre des choses au lecteur.

Lorsqu’un livre est publié, on s’intéresse de prime abord à l’histoire en elle-même. De ce que peut raconter l’œuvre. Je trouve cependant intéressant de connaître l’envers du décor, la construction de l’histoire. Avais-tu une idée toute prête de l’histoire et t’es-tu lancé directement dans l’écriture, ou bien, tu as construit une ébauche de cette dernière, chapitre par chapitre, pour avoir une vue d’ensemble de ton futur roman ?

En tant qu’écrivain, je suis particulièrement austère et pas rigolo. Je suis très organisé. Certains auteurs disent : ”Oh, j’ai laissé ma plume se balader au gré du vent.” ; moi non, c’est hors de question. Je sais où je vais, je sais où j’arrive. Dans ma superstructure narrative, je savais que je partais de la fin du Roi Arthur. Au niveau du récit, cela se passe de la manière suivante : le Roi Arthur devait laisser sa place, il est trahi et le royaume de l’Ogre est en danger. Je voulais faire comme un dézoom car je sais où je voulais en venir dans le troisième tome. Le premier tome se déroule dans le Royaume de Logres et de Brocéliande ; une sorte d’Europe idéalisée. Le second tome se déroule dans un monde plus vaste, le monde de Nidavellir. Le troisième tome, je ne dis rien. Forcément, le dézoom continue puisqu’il y a une cohérence de structure et d’histoire avec des cliffhangers intermédiaires à chaque chapitre. Je veux tout maîtriser. Cela suppose des mois de travail préparatoire.

 

”Une des marques de fabrique de mes bouquins, ce sont les batailles […]. La dernière, c’est une symphonie.”

 

De ce fait, as-tu eu des difficultés de mise en place ?

Plus la préparation faite en amont est complète, moins c’est compliqué. C’est un travail d’architecte et ensuite, c’est de l’habillage. Une des marques de fabrication de mes bouquins, ce sont les batailles. Elles sont toutes différentes et ont un sens étonnant. La dernière, c’est une symphonie ; il y a un mouvement. Je l’ai conçue comme un film : j’ai construit une grande maquette avec des centaines de personnages. J’ai filmé, pris des notes et trouvé l’équilibre de ma bataille qui allait se dérouler sur 30 à 40 pages. J’étais sûr que le lecteur n’allait pas s’ennuyer. Il fallait une intensité dramatique, un sens. Par contre, je suis moins doué en romance, j’ai dû faire de gros efforts à ce sujet. Mon approche ? Il faut de sentiments. Mais je n’ai pas voulu résumer les femmes à leur beauté : je suis intelligente, je suis guide, je suis sage, je suis machiavélique, je peux faire peur en alliant un physique discret.

Sur la même idée de construction romanesque, as-tu partagé tes écrits à tes proches ?

Je suis quelqu’un de très secret. Je ne fais confiance à personne, sauf à ma femme, qui elle n’en peut plus car elle n’a jamais pu découvrir mes livres comme un lecteur lambda. Je suis passé par un bêta lecteur, une personne qui relit le livre une fois terminé sans relever les coquilles, Jo Jardin, un lecteur qui m’a impressionné par sa culture et m’a fait un retour gratuitement ; il m’a évité deux grosses bourdes. On s’est ensuite lié d’amitié.

Parlons maintenant de l’histoire de tes livres. L’Héritier du Roi Arthur est un roman d’héroic fantasy qui mêle légendes arthuriennes, celtes et vikings. Tu nous en parles ?

On commence avec le roi Arthur qui est très vieux. Tout le monde l’a abandonné et il n’y a plus que Merlin qui l’aide à faire tourner les affaires du Royaume de Logres. Et puis revient après quinze ans d’absence, le chevalier pur et parfait, Galaad. Comme Anakin, il a basculé du côté obscur et est persuadé que le Royaume lui revenait de par son père Lancelot. Il revient à la tête d’une armée hostile du Nord et est devenu une sorte de roi sorcier qui est nimbé de pouvoirs maléfiques. Il défie le Roi, prend le pouvoir et brise Excalibur. Le pommeau brisé est confié à un jeune ado, apprenti de Merlin qui s’enfuit et prend comme mission la reforge de l’épée. Commence la tyrannie de Galaad et le temps des héros est terminé et s’en suit une grande aventure comme Le Hobbit, un long voyage où la troupe va s’étoffer d’une fée assassine, d’un nain… On parle ici d’epic fantasy puisqu’il s’agit d’un groupe.  Tous vont essayer de comprendre le fonctionnement de l’épée et vont chercher du côté de Brocéliande : comment le mal a gagné et d’où il vient. C’est donc un roman d’initiation pour le jeune héros en quête d’identité.

 

“Lorsque l’on est auteur de légendes arthuriennes, on est détenteur d’un héritage millénaire et on doit le reprendre tel qu’on nous le donne. On doit cependant l’améliorer.”

 

Tu as insisté sur le terme de sous-genre de la fantasy : l’épic fantasy. Un genre littéraire sérieux narrant la quête d’un groupe de héros. Tu as insisté sur le fils de Perceval. Qu’en est-il des autres compères ?

Les personnages sont complémentaires. Le nain a une quête personnelle : il a été mis dehors par sa mère et doit trouver une femme, la quête est l’amour. Il boit beaucoup pour se détendre du fait de sa timidité. Mais à force, il est toujours ivre. C’est ce qui est attachant chez ce nain, empêtré de timidité. La fée assassin elle, est là pour espionner et est aux ordres de Morgane. Elle a un background important et n’a pas envie d’aider Merlin au début,  c’est donc une alliance d’intérêt. Lorsque l’on est auteur de légendes arthuriennes, on est détenteur d’un héritage millénaire et on doit le reprendre tel qu’on nous le donne. On doit cependant l’améliorer. Si c’est un copier coller, je ne vois pas l’intérêt de faire de l’arthurien. Si on prend les Monty Pythons, Astier ou Bormann, tous reprennent cet univers et l’améliorent en ajoutant une touche personnelle. Mon objectif est de montrer que l’arthurien s’intègre dans une histoire plus vaste. Merlin est le conseiller du roi, voit l’avenir. C’est un personnage puissant qui est le fils du démon. Personne ne s’est jamais trop intéressé à cette origine démoniaque et moi j’ai décidé de l’exploiter d’où l’origine du Monde des Enfers. Je m’ouvre dans tout un pan narratif inexploré toute en restant fidèle à l’esprit de Merlin. On m’a laissé des blancs, donc j’en profite, l’histoire peut s’enrichir.

 

“J’aime surprendre le lecteur, le laisser croire qu’il a compris. Je déteste les romans où je devine la fin. Je veux balader le lecteur.”

 

On sent que tu aimes l’idée d’explorer le fond des choses et de proposer une nouvelle dimension à une histoire. L’idée initiale était de faire découvrir aux adolescents le monde de la littérature médiévale. L’écriture a-t-elle évolué au fil des tomes pour correspondre à un public plus mature ?

Au départ c’était écrit pour correspondre aux adolescents qui veulent apprendre et mieux connaître cet univers sans avoir l’impression de travailler. Je me suis rendu compte que ces livres plaisent à beaucoup aux adultes car c’est un roman d’aventure. Le Tome un vise un public d’adolescent voire de jeunes adultes tandis que le Tome deux est plus sombre, plus mature.  J’aime surprendre le lecteur, le laisser croire qu’il a compris. Je déteste les romans où je devine la fin. Je veux balader le lecteur.

Concernant le deuxième Tome, les faits se déroulent 20 ans après les évènements du premier. Le héros précédent laisse place à une héroïne. Quelques mots à ce sujet ?

Chaque livre s’appelle ‘’L’Héritier de’’ : on est dans la transmission : celui qui a hérité dans le tome précédent va devoir donner dans le suivant. Kadfael grandi et a une fille. Il est dans la posture plus inconfortable du père, qui n’est plus un héros mais qui va devoir protéger sa fille qui elle, n’a qu’un seul souhait, c’est de s’émanciper. Elle aussi est capable de et a ses propres envies. Autant dans le un, Kadfael tait l’ado espiègle faisant tourner en bourrique Merlin, ici c’est sa fille qui lui fait des misères dans un contexte qui s’élargit :  ici, on a le monde entier. Quelques fils lancés dans le un, les Royaumes Nains, les Anciens etc… prend ici toute son importance. Les dieux vikings apparaissent et  une sorte de complot se trame. De nouveau, le tourbillon d’aventure continue et ce qui est laissé en suspens dans le un surgi. Je mélange les mythologies, on est beaucoup dans les Eddas vikings mais aussi égyptiennes. Je me suis beaucoup amusé à faire des recherches pour en dégager la quintessence. Sauf que le Tome deux, continue directement dans le 3. Un personnage très inquiétant fait son apparition et tire les ficelles…

En parlant de ce bon scénaristique de vingt ans. C’est une structure audacieuse. Pourquoi ce choix ?

Le Tome un se termine par la reprise du pouvoir, Galaad tant en très mauvaises posture, le Tome deux commence avec la fin du premier, la destruction d’un artefact magique a enclenché un processus. C’est le principe du battement du papillon, trois fois rien quelque part qui finit par entraîner un cataclysme ayant une vingtaine d’années. Le sur-titre est les Chroniques des Prophéties Oubliées qui est le cœur des bouquins, des prophéties incomprises. Merlin en est le spécialiste, il dit toujours ce qu’il va se passer mais personne ne l’écoute. Certaines avérées comme celle de Ragnarok ou d’autres créées. Les protagonistes l’entendent toujours mal.

Et au niveau du troisième Tome, quelques mots ?

Il est terminé depuis fin août dernier. Le bêta-lecteur a fait un excellent travail. C’est enfin passé en mode de relecture, la carte a été faite par un illustrateur de talent Lou Ardan. La couverture est montée, la maquette a été faite pour juin et la sortie prévue pour octobre. On aura toutes les réponses et ce dernier sera encore plus étonnant.

 

“L’humour c’est l’espoir et s’il n’y a plus d’humour, plus d’espoir.”

 

L’auteur des Harry Potter, JKR, a complexifié l’écriture de ses livres au fil des années afin de faire suivre l’évolution des personnages mais également de son public. Qu’en est-il de tes écrits ? C’était également une volonté personnelle ?

J’ai été obligé puisque mes personnages vieillissent et on s’adresse à un public qui vieillit également, d’une certaine manière. Même si on ne tombe pas dans une violence exacerbée. Comme dans l’esprit de Tolkien, on est passé du Hobbit au Seigneur des Anneaux. La difficulté, la dimension politique liée à la stratégie prennent de l’importance. Il y a plus de souffrance psycho-affective mais je n’ai jamais voulu abandonner l’humour. Il faut toujours un contrepoint, de l’espoir. L’humour c’est l’espoir et s’il n’y a plus d’humour, plus d’espoir. Je ne veux pas que le lecteur se dise : ”Oh c’est bon, ils vont gagner.” ; la victoire est souvent amère ou surprenante. Qui sera L’Héritier d’Asgard ? Jusqu’au bout, je veux que le lecteur l’ignore.

Peux-tu nous parler de 1,2,3… Zombies ! s’il-te-plaît ?

Avec grand plaisir. Là, c’est mon autre facette, mon côté Jekyll and Mister Hyde. C’est du post-apo zombie, c’est méchant. Je voulais porter un regard sur mes contemporains. Plein de choses ne me plaisent pas. Plutôt que de faire la morale aux gens, je préfère les faire marrer en nous mettant face à nos contradictions. C’est de l’anti The Walking Dead. Cela commence dans le Jura, il n’y a pas d’armes, pas de héros, pas de courage. Des gens normaux comme vous et moi et l’épidémie apparaît. C’est tout petit, c’est l’effet papillon :  trois fois rien et puis cela va s’étendre lentement. Les gens vont faire comme s’il n’y avait pas de problèmes. Les pouvoirs publics vont dire : ”Oh non, c’est bon, on gère.”. Et puis, petit à petit, ça va s’étendre. C’est une grande histoire constituée de plein d’autres histoires qui s’emboîtent les unes dans les autres comme les Chroniques Martiennes de Bradbury. Il y a des personnages récurrents, des flash infos. Chaque histoire a sa couleur et sa musique. Je rends hommage au cinéma de série B, aux films d’épouvante, aux thrillers… Il y a toujours des chutes surprenantes, c’est mon boulot.  Les zombies sont là, les intestins volent partout, ça, il n’y a pas de problème, ils sont bien méchants. Ceux qui mettent vraiment mal à l’aise sont les vivants. Ce ne sont que des gens qui prennent les mauvaises décisions, qui n’hésitent pas à montrer leur égoïsme, leur bêtise, leur lâcheté. Entre le type qui garde sa vieille maman enchaînée dans un coin pour continuer à toucher sa retraite, sans rien dire à personne. Entre celui qui dit : ”Tiens, il y a des zombies, on va faire une émission de TV réalité.” plutôt que d’aller les sauver. Je me dis qu’un jour, il y aura toujours un type qui le fera. Se faire du fric sur les Zombies ? Il va le faire, au détriment des autres. Cette épidémie grandit et une histoire se construit. Les retours sont très positifs. La couverture de Capia plaît beaucoup, elle est très décalée. Je suis très content de ce petit bouquin très méchant et j’avais envie de faire voir les zombies d’une manière assez originale.

Lorsque l’on s’intéresse à tes écrits et aux interviews que tu as pu donner par le passé, notamment celle de La Voix du Nord, on y lit que tu te sens très proches de tes élèves et encore plus depuis que tu as publié.

Quand on est prof de français, bien sûr on aime parler des COD, de la conjugaison. Mais faut pas rêver, on est prof de littérature. Mais on aime parler des livres et on aime amener les élèves à comprendre que c’est beau d’écrire. C’est vraiment un plaisir. J’aime les faire écrire et maintenant qu’il savent que je suis auteur, ils me voient en conventions, en dédicace… Ils viennent plus souvent vers moi avec des choses qu’ils ont écrites eux-mêmes car il ne faut pas croire, les adolescents écrivent. Ils viennent vers moi en me demandant ce que j’en pense et ça c’est un plaisir fou puisqu’il y a un vrai échange. Je donne mon avis en toute modestie, je ne juge pas et j’essaie de les aider.

Dans tes romans, beaucoup de références sont disséminées. Harry Potter, Star Wars, Tolkien pour les plus populaires ou Verne et Dune pour les plus classiques du genre. Est-ce une volonté personnelle que d’apporter des clins d’œil tout au long du récit, pourquoi ?

Déjà, pour deux raisons : je ne peux pas m’en empêcher, je suis blagueur. Je marche par référence, je vois un film, je pense à un autre. Les œuvres circulent. Et c’est une vieille tradition littéraire de faire des références. Si je prends simplement Joachim du Bellay, Heureux qui, comme Ulysse, on est dans le panthéon de la littérature. Il fait juste un clin d’œil à Homère 1500 ans après lui. Et quand Ridan reprend la chanson, il fait un clin d’œil aux deux. Les artistes se font des coucous de loin. J’ai vu ton oeuvre, j’y ai pensé. Je trouve ça sain. Je pense à Lavoisier :  ”Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.”. On n’est que les détenteurs temporaires d’un univers et on doit le rendre et en parler aux autres.

 

 

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Illustrateur de la bande dessinée : Lou Ardan

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Rose Towlson
Héroïne des temps modernes, fan inconditionnelle de Mass Effect. Du retrogaming sur un plat de science-fiction, le tout saupoudré de yolo. Engagement et liberté, mes maîtres mots.

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