McDo, t’as changé mec

Ou alors, ai-je changé ? Probablement un peu des deux.

Une arrivée tardive dans ma vie

Les Fast Food n’ont jamais été une passion pour mes parents. Ma mère a toujours privilégié les repas à la maison et les plats faits maison, par souci d’économie et de qualité. Les premiers burgers étaient donc maison. Arrivé au collège, puis au lycée, j’ai commencé à zoner avec les potes, et presque naturellement, à manger dehors. C’est là que j’ai pu multiplier les expériences burgeresques. Au lycée, j’étais plus souvent au “Spécialiste du hamburger” qu’au McDo. En effet, mon lycée était à 3 minutes à pieds, c’était plus simple.

J’ai commencé à aller au McDo après 2000, pendant cette période de lycée, mais c’était relativement rare. J’allais de temps en temps à Quick également. Cela restait anecdotique.

La proximité du gras industriel

Une fois à la Fac, l’inverse s’est produit. L’université étant à côté du McDonald’s, c’était presque évident d’y aller manger régulièrement. Lorsque c’était mauvais au R.U., nous y allions (et c’était plutôt régulier). Le soir, on sortait et on y allait. Quand on séchait, on s’y posait avec un McFlurry ou un Milkshake. Pendant les vacances, nous avions même une tradition : le McDo de la déprime, réalisé le dimanche soir avant la reprise des cours le lundi.

Forcément, j’ai essoré la carte du fast food en très peu de temps : BigMac, Royal Deluxe, Royal Bacon, etc. (sauf le Filet-O-Fish, je n’en ai jamais mangé de ma vie). 

Entre 2003 et 2007, j’y suis allé vraiment très souvent. Au maximum, je culminais à 4 ou 5 McDo par semaine, notamment en 2003 et 2004. Oui, c’était élevé. Cependant, je faisais beaucoup de sport à l’époque, je dépensais très facilement les calories englouties.

De plus, j’avais une carte de fidélité McDo extrêmement intéressante. 1€ dépensé = 1 point. 29 points = un Maxi Best Of. J’en profitais un maximum, vu la fréquence où nous y allions. Hélas, cette carte n’a pas existé très longtemps.

Il y avait des produits temporaires géniaux

Je ne sais pas si c’est l’époque, mais il est vrai que je trouvais les burgers temporaires bien cool durant ces années. Il y avait des burgers dérivés des classiques, sans grosse prise de risque mais avec assez d’originalité pour se dire “wow c’est cool” et regretter rapidement la disparition du temporaire de la carte.

ARIZONA

Damn ! Un BigMac avec un pain tomaté et du Monterey Jack ! Géniale comme idée ! Il était très bien. Tiens, Grand M, c’était quand ton dernier burger avec du Monterey ? Y’a longtemps. Une telle recette de burger n’a plus jamais été revue au McDo depuis.

RT si C triste.

CHICKEN PREMIERE

KFC n’était pas encore très bien implanté à l’époque et trouver un vrai bon burger au poulet pané était compliqué. En gros, c’était McChicken et c’est tout. Quand le Chicken Premiere est sorti, avec mon couz Sixlightyears, on est devenu comme des fous et je me souviens n’avoir consommé que cela au DoMac tant qu’il était disponible. Un burger avec un filet de poulet pané et pas un gros nugget, c’était intéressant. Hélas, il n’est jamais revenu à la carte et il y a eu des autres burgers au poulet mais pas aussi excellent.

Un marché devenu presque chiant

Je râle très souvent sur le marché du burger, vraiment très souvent. C’est le gold rush pour la plupart des restaurateurs et des industriels, et cela signifie que ça n’est pas toujours bien pour le bonheur des consommateurs. Ni pour la qualité, ni pour le porte-feuille. Ils évoluent et parfois, dans une drôle de direction. Les firmes industrielles de ce genre partent souvent en vrille. L’intérêt de ses produits ont souvent de grosses limites. McDo a décidé de partir dans tous les sens et c’est parfois nul. Ou sans grand intérêt.

Les salades avec des pâtes

Manger une salade au McDo, pourquoi pas. Mais une salade de pâtes ? C’est un peu étrange…

Burger gourmet

La gamme Signature est une idée originale et les retours sont plutôt corrects (voire bons). Mais je refuse de tester un seul de ces burgers. Pourquoi ? Parce que si je veux payer plus de 15€ un menu burger/frites/coca, je ne vais pas au McDo, je vais dans un vrai restaurant. C’est aussi con que ça.

Hot Dog

WTF. Ok, le marché du Hot Dog est encore dans le flou en France mais là, c’est non. Il est pourri (je n’ai pas testé mais les retours que j’ai eu sont déroutants). Pitié, restez dans votre domaine…

Toutes ces tentatives de diversification s’expliquent : le marché du burger est agressif, à l’image de notre génération, les gens “veulent” du changement, tout le temps et pour tout. Le nombre d’enseignes s’est multiplié : outre Quick et McDo, désormais il faut compter sur KFC, Burger King, les restaurants du même type. Du burger, il y en a partout. Et bientôt, ce sont Five Guys, Carl’s Junior, Shake Shack…

Chacun essaie de se faire sa place, avec des stratégies plus ou moins douteuses, pour se foutre au niveau. Et parfois, ça rate.

Lassé des classiques, t’as changé mec

Après près de 15 ans à bouffer du BigMac, j’éprouve moins de plaisir quand j’en consomme un. J’y crois à l’achat mais c’est un peu triste lors de la consommation. Les burgers temporaires ne m’intéressent pas plus que ça, et je ne suis pas fan de l’orientation Gourmet des fast food indus’. J’aurais préféré un vrai “Revival” avec des burgers genre McTimber (version avant 2007), parce que là, les signatures ne m’attirent pas, vu le prix. Je considère que les burgers qui auraient pu faire la différence font partie d’un temps passé. Snif.

Quand je vais au McDo, c’est presque par nostalgie ou flemme de manger ailleurs. Le plaisir n’est plus vraiment là. Et ce qui est flippant (ou rassurant), c’est que j’ai la même sensation avec la plupart des fast food industriels.

Crédit photos :

http://www.myburger.fr/lescahiersduburger

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Busta Ja
Busta Ja
J'aime beaucoup l'absurde, les chips, le rap et les cloportes. Je suis titulaire d'un doctorat en bière. Areligieux, je milite pour la liberté de parole et la recrudescence du trash. J'observe le monde du haut de rien du tout. Memento Mori.