Instagram and shit

Il y a bien un truc qui marche du tonnerre sur Internet, ce sont les réseaux sociaux. Notamment Twitter et Facebook.

Je suis depuis longtemps sur le premier et j’ai quitté définitivement le second, n’y voyant plus d’intérêt (les posts de mes “amis” à base de trucs cons type “Je mange une pomme” m’ont motivé à me barrer) et j’ai ouï dire qu’après les élections présidentielles de cette année 2017, beaucoup on fait le tri dans leur liste de bites – euh, d’amis ?

J’adhère plutôt bien à Instagram, les publications étant très visuelles, et j’ai un compte Snapchat (mais je ne suis pas très actif, il faut être frénétiquement dessus pour capter le délire, et potentiellement, y penser. Quand je vis, je ne pense pas à snaper ce que je fais #flemme). Cependant, la starification et l’éternelle démonstration de “moi je suis” ou “moi j’ai” sont légion. Je pense que c’est l’éternel souci du Web 2.0., tout le monde veut exister. Après tout, chacun a besoin de reconnaissance, mais tout n’est pas à faire pour y arriver.

Pour revenir sur IG, j’utilise essentiellement ce réseau pour mettre quelques conneries, genre les Duvel que je déguste ou les endroits que je trouve sympa. C’est de la merde, certes, mais je ne suis pas venu ici pour souffrir, ok ?

J’ai aussi 2 types de publication récurrentes :

  • Mes tattoos day one. Ceci me sert pour “marquer” le jour de tatouage et montrer sur le coup pour avoir des avis. C’est bien pratique pour dater ces moments.
  • Les bouquins que je viens de terminer. Pas pour étaler ma culture, loin de là. Juste pour donner des idées de lecture à mes followers et aussi “marquer” le moment (je me suis fixé un objectif de lire beaucoup plus en 2017)

Cependant, force est de constater que certaines personnes abusent et publient les mêmes choses en boucle. Qui sont-ils ? Que sont-ils ? Pourquoi ?

Je montre ma tire dans tous les sens

Il n’y a rien de plus casse-couille que les mecs qui postent des photos de leur voiture dans tous les sens. De base, IRL, il n’y a rien de plus horrible qu’un type qui ne sait parler que de voiture. Quand un pote me parle d’automobile, je parle de la Simca 1000 et ça a le mérite de le calmer direct. Faut pas abuser, à croire que le mec est pote avec Dominique Chapatte.

Je ne comprends pas l’intérêt de mettre plein de photos de son véhicule, même “de luxe”, sous toutes les coutures. Je suis content pour toi, mec, tu as une jolie voiture, c’est bien. Poster 2 ou 3 photos, ok, à la limite, ça n’est pas dérangeant. Tu as raison, tu as le droit d’être fier de ta caisse, tu as probablement bien bossé pour te l’offrir (ou alors tu as volé beaucoup de trucs, ou vendu beaucoup de drogue ?). Mais quand tout un Instagram tourne autour de ça, je ne sais pas quoi en penser. Au bout de la dixième photo, je pense que ce n’est plus original.

Le mec a un sérieux complexe. Ne likez pas ses photos, ça va l’encourager.

J’allaite, regardez, c’est cool

WTF ?

Je n’ai rien contre l’allaitement, au contraire. Et même en public : c’est naturel, c’est normal, c’est un symbole fort de la maternité et c’est plutôt cool que les femmes aient repris ça à l’industrie et au lait maternel en poudre. C’est très bien.

Par contre, en faire une marque de fabrique et s’étaler sur IG, ça n’est pas un comportement que je trouve très glorieux. Je ne comprends pas d’où vient cette fierté d’allaiter, toutes les femmes le faisaient naturellement avant l’arrivée du lait artificiel et son avènement dans les années 80. Depuis, c’est revenu en force. Par ses bienfaits pour les bébés, tu peux en faire la promotion, c’est respectable.

Mais quand cela devient un acte de rébellion, sérieusement, c’est du BS. De la fausse rébellion, c’est à classer au même rang que les couillons qui se pointaient en militant révolutionnaire parce qu’ils allaient en terrasse le lendemain des attentats à Paris.

Pour vous convaincre, il suffit d’aller voir le hashtag #breastfeeding sur Instagram.

Il y a même un hashtag #breastfeedinginpublic, que je trouve idiot. Et pourquoi ? Parce que l’allaitement en public, s’il est fait respectueusement, ne devrait pas poser de problème, c’est bien tout le problème. À force de voir des réactions hostiles à ce geste naturel et sain, certaines en ont fait une sorte de lutte, avec une image de révolution et c’est puant.

Ootd / paie ta bouffe / paie ta gueule

Sachez-le, il existe des profils totalement mono-maniaque et qui sont dédiés à un seul type de contenu. Certains sont intéressants, parce que basés sur une passion unique, qui me touche personnellement. Par exemple, le retrogaming, les bières du monde, les sneakers.

Hélas, ce qui ressort le plus sur IG, ce sont les Ootd de merde (Outfit Of The Day). Pour être concis : cher IGer fashionista à 2 francs, si tu portes un top Pimkie et des boots de chez Bata, tu ne seras jamais plus originale que ta voisine de palier (au mieux, tu seras pareille, au pire tu seras un ersatz à chier).

Et il y a des personnes qui ne postent QUE leur dégaine, uniquement (on s’en cogne encore plus) : que leur tête, que leur portrait, que eux. C’est du style des meufs qui postent des dizaines de duckfaces, des mecs qui postent des dizaines de photos torse nu, des mecs qui postent des duckfaces (sic) et des meufs qui postent des photos torse nu… Ah, non, pas la dernière catégorie, c’est interdit sur IG.

Astuce : existe aussi en version “mon bébé” ou “mon chat”, presque aussi inutile.

Enfin, et pour terminer, un grand classique, les personnes qui postent CHAQUE repas. On s’en cogne. En fait, si le repas est exceptionnel, ok, ou si c’est un post de temps en temps avec de la bouffe, bon, je comprends. Mais abstiens-toi si ta maman t’a fait des coquillettes avec un poisson pané. Non, parce qu’il y a des gens capables de prendre en photo tous les repas qu’ils avalent, vraiment, mais du coup : Pourquoi ?

Bonus hipster : le commentaire de ta photo doit comporter le nombre de calories englouties.

Tu peux poster une photo de ton repas, mais pas 15. À la limite, tu peux poster deux photos de ton repas… Ah non, faut pas abuser.

About the Author

Busta Ja
Busta Ja
J'aime beaucoup l'absurde, les chips, le rap et les cloportes. Je suis titulaire d'un doctorat en bière. Areligieux, je milite pour la liberté de parole et la recrudescence du trash. J'observe le monde du haut de rien du tout. Memento Mori.